Transport ferroviaire, une troisième voie est-elle possible ?
La crise du Covid-19, malgré les drames qu’elle cause, offre une opportunité inattendue pour engager une transition écologique et commencer à changer l’économie « conventionnelle ». Parmi les alternatives concrètes et reproductibles, celles de l’économie sociale et solidaire (ESS) offrent des perspectives. Ce mouvement rassemble une multitude d’acteurs : des associations, des mutuelles de santé, en passant par des fondations, des coopératives, mais aussi certaines entreprises commerciales qui concilient utilité sociale et efficacité économique dans de nombreux secteurs d’activités. Ces structures ont un point commun : elles placent l’humain au cœur de leur projet et leur objectif final n’est pas de réaliser des profits pour des actionnaires, mais d’utiliser les gains pour se développer.
L’économie sociale et solidaire, serait-elle aussi une solution pour le transport ferroviaire ?
Peu après la fin du confinement, alors que des entreprises de transport ferroviaire renoncent à passer des commandes de matériels, qu’elles ne réservent pas les sillons et reportent leurs actions visant à concurrencer la SNCF sur le transport voyageurs longues distances au prochain changement de service 2020-2021, la presse se fait l’écho d’une initiative novatrice qui crée la surprise. Railcoop, entreprise ferroviaire française constituée en coopérative et inconnue jusqu’ici, annonce (le 9 juin dernier) à l’Autorité de régulation des transports (ART) sa volonté de refaire circuler des trains directs de voyageurs entre Bordeaux et Lyon.
Railcoop, lancée en 2019 sous le statut de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), répond aux principes des coopératives qui exercent leurs actions dans toutes les branches de l’activité humaine et respectent un certain nombre de grands principes. Ainsi, l’
[...]
Prendre connaissance de l'intégralité de cette chronique.