Comme un vol de gerfaut...
Pour effectuer ce vol intérieur de notre éditorial, nous avons choisi de prendre l’avion… De le prendre pour cible ! Qu’on se rassure, il ne s’agit pas de lui couper les ailes. Nous avons décidé de nous associer au concert de ceux qui s’émeuvent, à l’heure où la nécessité vitale — au sens le plus prégnant — de la préservation de la couche d’ozone est devenue un sujet d’actualité, qui s’émeuvent, disais-je que l’on puisse préférer, que l’on puisse justifier les déplacements par avion à l’intérieur de notre petit hexagone, même lorsque le train assure des relations équivalentes en termes de durée, de centre-ville à centre-ville.
Pour les défenseurs des vols elliptiques, ogres dévoreurs de CO² (pour avoir un ordre de grandeur : TGV 3,2 g de CO²/km/voyageur ; avion144, 6 g de CO²/km/voyageur) tous les arguments sont bons ! Paris-Rennes en train : moins d’une heure trente, trois quarts d’heure de vol (on oublie les trajets ville-aéroport) : « Oui, mais c’est plus rapide ! » ; la pollution ? dubitatif : « Oui, mais on n’y peut rien ! » Eh bien si, on y peut ! Certains pays ont décidé de stigmatiser les utilisateurs de ce type de déplacements. Est-ce la meilleure idée ? Peut-être pas. On aimerait tant que ce soit une prise de conscience collective et surtout que les « autorités », ces fameuses autorités tutélaires mettent en actes leurs beaux discours, ceux qui repeignent en ciels bleus et purs le monde dans lequel tenteront de respirer nos suivants.
On a même entendu des influenceurs patentés avancer l’argument que les avions permettaient de désenclaver les régions mal ou pas desservies par le train… Pourquoi alors, afin d’abonder dans la bêtise, ne pas avoir implanté le nouvel aéroport de Nantes sur le plateau du Larzac ? Voilà qui aurait permis le développement du Causse-Méjean sans que personne, ou presque, ne soit dérangé par les nuisances sonores et les pollutions des aéroplanes. Bien évidemment, réduire [...]
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